L … comme Icare

Récit graphique d’une trajectoire, mise en place d’un territoire.

Récit graphique d’une trajectoire, mise en place d’un territoire.

Encre de Chine sur papier et installation, 2010

Le mythe d’Icare fut pour moi l’occasion de me soustraire à une forme de narration. J’ai joué sur différents modes graphiques contant autant le mythe que ma pratique plastique elle-même. Les séries de dessins à l’encre, à la couture autant que les objets se construisent comme une narration silencieuse, insinuée. Ils se font témoignages, expériences graphiques, ils racontent l’histoire d’une trajectoire, la mise en place d’un territoire. Topographie imaginaire, ils se déploient comme une cartographie propre, convoquant une légende construite par l’esquisse, par la masse graphique, par des séries de chiffres …
Par l’intermédiaire du mythe réactualisé, je me suis appropriée ce « syndrome » d’Icare, mise en évidence d’une affirmation autant que d’une forme de dérision.
Cette dérision se conçoit dans une certaine fragilité et tension. Ces deux aspects se retrouvent dans le choix de la technique et du support, le papier poreux, l’encre et son aspect aléatoire autant qu’indélébile, les sachets suspendus, fragiles, les fils tendus…

Travail de fin d’étude – Ecole des Beaux arts de Liège, 2010