Née en 1987, Mélanie Planche est une artiste française vivant et travaillant à Lyon. Elle obtient son master en double cursus à l’université d’arts plastiques de Saint-Etienne et à l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège en 2010.
Mélanie Planche pratique le dessin et utilise principalement le fusain, un outil accessible et proche du corps. Il porte avec lui les traces de l’art pariétal mais aussi du dessin académique, pour autant, il est toujours très contemporain. Cette technique offre un rapport immédiat à la matière. Elle procède ainsi par couches successives de charbon, par strates : l’image rejoue l’expérience, la mémoire, les perceptions.
Elle se penche actuellement sur la représentation de la nature et du vivant. Quels points de vue adoptons-nous pour les observer ? Comment avons-nous appris à les regarder ? Intéressée notamment par la pratique du dessin d’Henri Cueco et par son rapport à « son pays », elle interroge aussi notre relation à notre environnement proche et à la fabrique de la notion de paysage. Aussi, les propos de l’anthropologue Philippe Descola font partie de ce qui anime ses questionnements quant à la nature de l’image qu’elle produit et aux filiations artistiques occidentales qu’elle porte. En dessinant, elle donne une forme à ce qui l’entoure mais ne figure que ce qu’elle en perçoit ou ressens.
Pour produire ses dessins, elle prend des notes, réalise des croquis ainsi que des photographies. Une fois imprimées, puis photocopiées, des images différentes et dépendantes des réglages de la machine, voire de mauvaises manipulations, lui servent de base au dessin. Elle dessine à la fois le souvenir d’une expérience du terrain mais aussi une interprétation d’une image pour ce qu’elle est. Les dessins dévoilent des espaces contraires : une composition mêlée à une part d’imprévisible et d’aléatoire. Les images, au format maîtrisé, sont orchestrées selon une notion de grille mais laissent aussi la part belle au hasard, au geste qui fouille les plis et essaye de s’approcher au plus près de l’organique. Le pli est d’ailleurs une représentation qui lui est chère et pour laquelle elle se réfère notamment à Henri Michaux et La vie dans les plis. En dessin, c’est la part d’ombre qui se dérobe, la lumière vers laquelle on creuse, c’est le vide que l’on remplit et le plein qui se dévide. Et cette agitation est captivante.

Formation
Master II arts plastiques, Université Jean Monnet, Saint-Étienne
Master illustration, Académie Royale des Beaux-arts de Liège, Belgique
DUT information communication, IUT Nancy-Charlemagne
EXPOSITIONS
Expositions personnelles
avril – juin 2025
Bruissements – Galerie de la médiathèque Jules Verne, La Ricamarie, Loire
2022
Résurgences, Galerie La Praye, Fareins, Ain.
Dans le cadre 12/12/12 avec la MAPRAA, résonnance biennale de Lyon
2020
– Noirs, la Menuiserie, Lyon
– Natures mortes, La Nouvelle Manufacture, Saint-Martin-De-Valamas
2019
– Peaux mortes, la MAPRAA, Lyon
Expositions collectives
2025
– octobre – Lyon Art Paper, Lyon
– septembre – Lônes, Galerie La Praye, Fareins, Ain
– Mars – juin – Prix de dessin Pierre David-Weill, Académie des Beaux-arts, Paris
2024
– Septembre – Terre de lumière, Galerie La Praye, Fareins, Ain
– Février – coude à coude, MAPRAA, Lyon
2023
– Octobre – Lyon Art Paper, Lyon
– Juillet – septembres 2023 – Arbres enchantés, l’Espace Enchanté, La Châtaignière, Yvoire, Haute-Savoie
2019
– Eros, 59 rue Rivoli, Paris.
– Trafic, la Maison du gardien, Valence
– Silences, avec le collectif Combinaisons, salle des cimaises, Saint-Etienne
2018
– Sculptura 2018, Villa Balthazar, Valence, 2018
– Natures mortes, Galerie Les frangine, Toulon, 2018
-190 x 90, Le Plongeoir, Lyon. Création du collectif « J’essaie d’y penser en m’endormant dans la voiture »
2017
– Eros, Centre d’art Espace Chabrillan, Montélimar
– Eros, Salle Jeanne de Flandreysy, Valence
– Festival de dessin, La nouvelle manufacture, Saint-Martin-de-Valamas
2015 – 2016
– Festival Les Itinerrances des poissons rouges, Le Beau Garage, Valence. Exposition de Mise en plis, Les marées chaudes, avec Alexandra Bruyère (textes)
– Murmures, avec Floriane Desseigne (photographie), L’allégro, Miribel, Ain
2014 – 2015
– R³– air / aire / ère avec Floriane Desseigne, MJC Jean Macé, Lyon 7e, dans le cadre de Regards croisés, Sublimes fragilités
2010
– « Et pourtant ils y vont… », galerie Le Hangar, Liège, Belgique
Résidences de création
– Mai 2025, Lyon, résidente des ateliers du GrandLarge
– Décembre-janvier 2024-2025, Lyon, avec l’association Super Organic
– Septembre 2023, Le Plongeoir, Lyon, Ici coulent les cailloux
– Mai 2018, Le Plongeoir, Lyon, avec le collectif « J’essaie d’y penser en m’endormant dans la voiture »
– 2015 – 2016, Le Beau Garage, Valence
Publications collectives
– Grrr Books ! Fanzine, sous la direction de Béatrice Angebert
N°2 / créature, mai 2017, N°3 / araignée, septembre 2017, N°4 / chevelure, décembre 2017, N°5 / au pays des merveilles, avril 2018, N°6 / baisers, septembre 2018, N°7 / vanités, janvier 2019, N°8 / let’s dance, janvier 2020, N°9 / chat, mai 2020
Autres activités professionnelles
– Enseignement, interventions pédagogiques
– Accompagnement pédagogique
– Médiation
– Illustration et graphisme